Nous sommes les kisikus, branche aînée du groupe local de Clermont Ferrand des Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France.
Nous préparons un projet fabuleux pour cet été : aller à la rencontre des Saamis en Scandinavie, dernier peuple autochtone d’Europe, autrement appelés “Lapons”.
Nous avons eu la chance d’interviewer Marie Roué, directrice de recherche émérite du CNRS, spécialiste française des Saamis.
Suivez cette interview en 9 épisodes pour découvrir ce peuple, sa culture et ses enjeux.
Chaque semaine un nouvel épisode !
Cette semaine l’épisode 1 : Présentation de Marie Roué
Episode 1 : Présentation de Marie Roué
Marie Roué, vous êtes directrice de recherche émérite au CNRS.
On vous a découvert parce que vous avez préfacé ce livre qui est « Vies de Sami » d’Elin Anna Labba et puis en recherchant sur internet, on a vu que vous étiez quand même la spécialiste française des Samis. Donc, je vous laisse finir de vous présenter, peut-être.
Effectivement, c’est ça.
La spécificité, c’est peut-être que je suis allée chez les Sami la première fois quand j’avais 20 ans et je n’ai pas cessé d’y aller et j’en ai 75. Donc, ça fait 55 ans.
Enfin, je n’y suis pas allée l’année dernière. Mais les Sami sont venus me visiter l’année dernière.
Donc, c’est une longue relation que j’ai commencée par une anthropologie très classique, les relations sociales, la façon dont fonctionnaient les institutions dans l’élevage du renne, et que j’ai continuée en élargissant à d’autres sujets dont on ne parlera pas aujourd’hui. Mais dans une approche interdisciplinaire.
C’est-à-dire que je suis au CNRS et dans une équipe du Muséum national d’histoire naturelle.
Donc, je m’intéresse à la relation entre l’environnement et les populations.
Donc, ça nécessite une connaissance et un intérêt pour l’écologie, les sciences naturelles et pour la vie sociale et culturelle.
Et je travaillais en particulier chez les éleveurs de renne, pour mon master, pour ma thèse.
Mais j’ai aussi travaillé en Suède avec des éleveurs et plus récemment avec des amis côtiers de Norvège, qui sont à la fois pêcheurs en mer arctique et éleveurs de moutons.
Entre temps, j’ai travaillé avec les Indiens Cri au Canada, avec les Inuits, et j’ai travaillé avec mes étudiants en France, mais disons que je suis spécialiste des peuples arctiques et des savoirs locaux, savoirs sur l’environnement.
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