Les enjeux du peuple Saami 8/8

Pour la préparation de notre projet, nous avons travaillé sur la série d’articles publiés dans la revue Les Jours , une mine d’informations ! https://lesjours.fr/obsessions/luttes-samis/

Aujourd’hui : épisode 8 Piège vert dans le paradis blanc
https://lesjours.fr/obsessions/luttes-samis/ep8-fractures-vertes/

L’article met en lumière la lutte menée par Henrik Andersson, éleveur de rennes samis, contre l’implantation massive de projets industriels – notamment des parcs éoliens – sur les terres ancestrales du sameby de Gällivare, en Suède. Alors que ces projets s’inscrivent dans la transition énergétique du pays, ils menacent directement la survie du mode de vie sami et l’équilibre fragile des écosystèmes du Grand Nord. Henrik et d’autres membres du peuple sami dénoncent une forme de « colonialisme vert » où, sous couvert de lutte climatique, les traditions autochtones sont sacrifiées au profit d’intérêts économiques.


Points clés :

  • Mode de vie menacé : L’élevage de rennes, pilier culturel et économique des Samis, est perturbé par les éoliennes dont l’ombre et le bruit effraient les animaux. L’infrastructure nécessaire à ces projets morcelle aussi les pâturages traditionnels.
  • Conflits d’usage : Cinq projets éoliens ont été validés sur les terres de Gällivare, dont plusieurs dans des zones cruciales de vêlage. Malgré des recours en justice, les éleveurs samis peinent à faire reconnaître leur droit à décider de l’avenir de leur territoire.
  • Paradoxe écologique : La transition verte en Suède, incarnée par l’éolien, les mines et les usines de batteries, contribue à la dégradation des terres autochtones – une ironie, car ces territoires sont déjà impactés par le changement climatique.
  • Mobilisation et alliances : Henrik Andersson refuse les compensations financières proposées et continue de mobiliser les communautés samies, tout en recevant le soutien inattendu de militants écologistes radicaux.
  • Autre combat, même logique : Plus au sud, la députée samie Marie Persson Njajta lutte contre un projet de mine de nickel dans la région de Tärnaby, qu’elle qualifie elle aussi de « colonialisme vert », soulignant la répétition d’un schéma d’exploitation des terres autochtones au nom du progrès.

Problématiques soulevées :

  • Peuples autochtones vs transition énergétique : Comment assurer une transition écologique respectueuse des droits et des savoirs traditionnels ?
  • Droits fonciers : Quels mécanismes juridiques peuvent garantir un réel pouvoir de décision aux peuples autochtones ?
  • Écologie industrielle vs écologie territoriale : Où se situe l’équilibre entre développement durable et préservation des cultures locales ?
  • Mémoire coloniale et justice climatique : En quoi le passé colonial européen pèse-t-il encore dans la façon dont sont prises les décisions environnementales aujourd’hui ?


Publié

dans

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *