Camp Kisiku 2025 Sapmi – Jour 11 Festival Markomeannu

On vous propose une série pour votre été ! Le récit de notre camp scout 2025 au pays des Saamis. Après un an de préparation et de découvertes sur le dernier peuple autochtone d’Europe, nous allons à sa rencontre. Dans ce récit, nous vous emmenons avec nous au delà du cercle polaire arctique !

Jour 11

Aujourd’hui c est graaaaaaaasssse mat’ ! Rien au programme du festival ce matin, on en profite pour rattraper le manque de sommeil dû au détraquage de notre horloge interne par le jour permanent.

On commence à se préparer et une jeune femme vient nous voir. C’est une journaliste qui vient faire un sujet sur les étrangers qui viennent voir le festival. Et devinez quoi ?!… Elle parle français ! On a vraiment de la chance dans nos rencontres !

On monte ensemble au festival, on fait le tour des stands. Il y a pas mal de stands d artisanat « duodji » en saami. Sur l un d’eux, on achète des écussons qui disent « le droit indigène est non négociable » et des écussons « čsv » initiales d’un mouvement qui veut dire « montre ta culture saamie » pour lutter contre l assimilation et valoriser l’affirmation culturelle.

Sur un autre stand, il y a tout le nécessaire à couture, une machine à coudre et un fer à repasser et même une prof ! On prend le temps de mettre nos nouveaux écussons sur nos chemises, ce qui symbolise l’expérience vécue ici tout au long de ce camp en Sapmi.

Ensuite nous participons à un atelier qui présente un jeu saami entre les échecs et les dames.

On se restaure un peu avec ce que propose le bar du festival : hamburger de renne, ragout d elan, ragout vege, hamburger vege, gomba (sorte de farce à boudin consistant de renne) , suovas (viande de renne fumée). Comme on a très faim (et que les parts sont un peu petite) on revient pour un 2eme tour, ils vont se dire que les français sont des ventres à pattes 😃

A notre tour, nous allons interviewer la jeune journaliste Ida Emilie, nous nous installons dans le lavvu collectif. C est une sorte de grand tipi avec au sol des branchages de bouleau et des peaux de renne. Elle a étudié à sc po Caen et souhaite continuer à Lyon. Dans sa famille, il y a beaucoup d éleveurs de rennes et d artisans, elles nous montrent des video et des photos des rennes en transhumance. Elle travaille pour le département saami de la télévision nationale. Aujourd’hui, elle ne sent pas de racisme dans son travail mais les saamis reçoivent toujours des remarques bizarres ou dégradantes. Elle nous raconte qu une fois un prof lui a demandé s’ils étaient avec une queue… ou si les saamis avaient des yeux génétiquement adaptés pour le feu…

Les problèmes de racisme ou de violence envers les saamis ou leurs rennes se situent plutot au nord dit elle car c est là-bas qu il y a des conflit territoriaux issu du colonialisme.

Pour elle, il y a un mouvement dans la jeunesse pour se réapproprier la culture.

On croise aussi une traductrice franco-norvégienne qui a traduit un recueil de poèmes d un auteur handicapé, prisonnier dans son corps mais qui arrive à écrire grâce à l’assistance de son père. Cet auteur saami est vraisemblablement très connu en Norvège et il est là au festival. (Un jour, la montagne s est déplacée).

L’interview d’Ida est passée aux actus télévisées du soir ! On est passé à la TV norvégienne ! https://tv.nrk.no/serie/oddasat-tv/sesong/202507/episode/SANY70072525

On profite du concert du soir autour d un des feux de camp aménagés (ils saventvivre ses saamis !) Et on apprendra même le tarot à des américains renouant avec leurs racines saames. A partir d une certaine heure on sent que les hommes ont bu mais l ambiance est plutôt détendue.

Les gars testeront la rave de la forêt mais reviendront avant la fin au vue du faible nombre de participants.


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