Le vendredi 16 mai nous avons organisé une soirée spéciale pour faire découvrir les saamis, le dernier peuple autochtone d’Europe. Pour cette soirée, nous avons eu un super partenaire : Amnesty International ! C’est une ONG qui défend les Droits De l’Homme partout dans le monde.
La soirée a commencé par un mot d’accueil et de remerciement par Florence. Des remerciements à l’Eglise Protestante Unie Clermont-Auvergne qui a accueilli cette soirée dans ses locaux, à l’association familiale protestante d’entraide et au Conseil départemental pour leur soutien financier, à notre partenaire Amnesty International et à tous les donateurs de notre campagne de financement participatif de notre projet “A la rencontre des saamis”.
En introduction, nous proposons un petit documentaire de 15 min pour entrer dans le sujet et avoir une vue d’ensemble : l’histoire des Saamis, leur relation aux rennes, quelques éléments de leur culture comme le Joik, un chant en relation avec la Nature, les enjeux du moment : exploitations minières et forestières, réchauffement climatique, …
Le groupe de Riom d’Amnesty International nous a ensuite présenté les enjeux des droits autochtones. Un peuple autochtone, c’est d’abord un peuple qui se définit et revendique comme tel et se caractérise par un lien culturel et vital très fort avec un territoire depuis des temps immémoriaux. ( https://www.un.org/fr/fight-racism/vulnerable-groups/indigenous-peoples )
Le droit autochtone est une préoccupation internationale depuis peu de temps, si la déclaration de l’ONU sur les Droits des Peuples Autochtones date de 2007, les premiers groupes de travail ont débuté au début des années 1980. Tout ce travail débouche aujourd’hui sur des commissions “vérité et réconciliation” qui font la lumière sur la longue période coloniale et ses méfaits sur les peuples autochtones colonisés.
La soirée a continué par une présentation d’un thème particulier par chacun d’entre nous :
Florence nous a parlé des déplacements forcés subis par les Saamis. Le déracinement pour ce peuple autochtone est dramatique : les rennes sont perdues dans leur route migratoire, les familles sont éclatées et ne peuvent faire perdurer leur lien de solidarité.
Anaya a exposé les problèmes de l’exploitation forestière sans le consentement des saamis : disparition du lichen, nourriture de base des rennes, perturbation des routes migratoires des rennes.
Celtill est revenu sur le cas de la mine de Kiruna qui menace la ville d’effondrement et force son déplacement qui lui-même menace les rares terres encore accessibles aux saamis pour l’élevage de rennes.
Joseph a approfondi le racisme subi par les saamis et en particulier les menaces de l’extrême droite sur les maigres droits des saamis et le silence des démocrates, soucieux de ne pas se mettre à dos leur électorat colonial.
Emmanuel a fait un point sur les luttes actuelles des saamis et a proposé de les aborder sous l’angle de la lutte anti-coloniale en citant Aimé Césaire : “Maintenir le cap sur l’identité ce n’est ni tourner le dos au monde, ni faire sécession, ni bouder l’avenir, ni s’enliser dans le communautarisme ou dans le ressentiment. Notre engagement n’a de sens que s’il s’agit d’un ré-enracinement certes, mais aussi d’un épanouissement, d’un dépassement et de la conquête d’une nouvelle et plus large fraternité.”
La soirée s’est terminée autour d’un pot de l’amitié où nous avons pu remettre aux donateurs présents les contreparties prévues par notre campagne de financement participatif !
Pour soutenir notre projet :
Les fonds qui nous resteront après la réalisation du projet seront reversés à une organisation de jeunesse saamie.

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