On vous propose une série pour votre été ! Le récit de notre camp scout 2025 au pays des Saamis. Après un an de préparation et de découvertes sur le dernier peuple autochtone d’Europe, nous allons à sa rencontre. Dans ce récit, nous vous emmenons avec nous au delà du cercle polaire arctique !
Jour 13
On se lève à notre spot au bord du fjord. C est marée basse… les garçons ne pourront pas plonger et finalement personne ne se baigne.
On reprend la route direction Kiruna. Nous avons réservé des places pour la visite de la mine LKAB. Il faut montrer patte blanche et enregistrer les pièces d identité.
Nous avions fait une partie de notre conférence sur ce sujet.
On arrive à Kiruna un peu en avance, on s arrête pres de l eglise deplacée, elle est encore en phase de réinstallation, posée sur des poutres. On pique nique dans un parc derrière , dans une sorte de ronde de pierres. La mine de Kiruna est une mine de fer, le filon part de biais en profondeur du côté de la ville, si bien qu’en exploitant le filon, la mine a fragilisé le sol et la ville est menacée. La société d exploitation paie le déménagement de la ville quelques kilomètres plus loin, maison par maison. Évidemment cette extension de la ville et de ses infrastructures nécessaires (routes, chemins de fer, réseau électrique,…) perturbent les chemin de migration des rennes et colonise les espaces de pâturage.
Le rendez-vous est fixé à l’office de tourisme. Il y a deja beaucoup de monde. Anaya récupère tous les flyers disponibles. Manu en profite pour rattraper le retard dans les publications de réseaux sociaux et pour que ça reste frais dans la tête.
Tout le monde monte dans un bus direction la mine. Entre le portail et l entree du tunnel, interdit de faire des photos !
Le tunnel rejoint l espace de visite 300 m sous terre. A l’arrivée, aprés les consignes de sécurité, une maquette montre la progression de l exploitation de la mine. La phase industrielle commence au début du 20 eme siecle et on s aperçoit bien de l’accélération. La mine est un des plus grands gisements d Europe.
Un film est projeté, bien sûr à la gloire du génie humain qui trouve toujours des moyens de produire plus et plus vite moins cher pour consommer plus … le discours est techno-productiviste. Pas un mot sur les saamis et l impact de cette activité sur le mode de vie, la culture, l environnement alors que clairement ça se passe sur leur territoire ancestral. Bien sûr nous sommes bien contents d avoir des voitures et patati et patata mais le choix est il aussi binaire que cela : Détruire la nature pour notre confort ou renoncer à notre confort pour protéger la nature ? Peut être pourrait on penser un système économique et productif capable d’apporter à chacun le bien vivre sans pour autant se fonder sur l exploitation des ressources non renouvelables ?! A propos, on vient de passer le jour du grand dépassement, celui où l humanité a consommé ce que la planète était capable de produire…
Bref cette visite nous remue. Joseph et Celtill auront le courage de questionner la guide sur la relation entre la mine et les saamis.
Un grand plan 3D expose les installations et l extension de la ville. Une mine c est énormément de prises foncières et de déchets…
LKAB, la société d exploitation communique sur le fait qu elle produit son acier sans CO2. Au lieu d utiliser du carbone pour enlever l oxygène du minerai, elle utilise de l hydrogène, ce qui permet de rejeter de l eau à la place du CO2.
De retour, on voit bien sur le chemin la blessure laissée par l exploitation de l ancienne mine.
On fait quelques courses et on part au camping pour profiter de la machine à laver. C est un camping en pleine ville moins cool que celui d Inari, où il faut un badge pour tout… Le prochain créneau pour le linge est demain 8h … Florence et Manu s y colleront…
Il y a des points feux sympas dans le camping mais ils ne sont plus autorisés à cause risque d incendie… un autre monde…
Allez ce soir on essaie de se coucher avant 0h00…
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